LA SAUVEGARDE
Article L. 620-2 et s. du Code de commerce de la
Nouvelle-Calédonie
A qui s’adresse-t-elle ?
Aux entreprises qui, sans être en cessation des
paiements, justifient de difficultés qu’elles ne sont
pas en mesure de surmonter.
Objectifs de la procédure :
Faciliter la réorganisation de l’entreprise afin de
permettre la poursuite de l’activité économique, le
maintien de l’emploi et l’apurement du passif.
Elle donne lieu à un plan arrêté par jugement à l’issue
d’une période d’observation.
Qui est à l’initiative de l’ouverture de la procédure
?
Vous seul.
Les étapes de la procédure :
Vous déposez une demande d’ouverture auprès du Tribunal
Mixte de Commerce ou du Tribunal de Première Instance
de Nouméa (Rue de Metz BP F4- 98848 NOUMEA Cedex) ou
de la section détachée de Koné (30 rue Lucien ALLARD
98859 KONE).
La demande d’ouverture de la procédure de sauvegarde
est déposée par le représentant légal de la personne
morale ou par le débiteur personne physique au greffe
du tribunal compétent. Elle expose la nature des
difficultés et les raisons pour lesquelles il n’est
pas en mesure de les surmonter.
A cette demande sont jointes, outre les comptes annuels
du dernier exercice, les pièces ci-après établies à la
date de la déclaration :
L’article 50 de la Délibération n°352 du 18 janvier
2008, liste les documents à joindre à votre
demande.
La demande d’ouverture de la procédure de sauvegarde
est déposée par le représentant légal de la personne
morale ou par le débiteur personne physique au greffe
du tribunal compétent. Elle expose la nature des
difficultés qu’il rencontre et les raisons pour
lesquelles il n’est pas en mesure de les
surmonter.
A cette demande sont jointes, outre les comptes annuels
du dernier exercice, les pièces ci-après établies à la
date de la déclaration :
- un extrait d’immatriculation aux registres et
répertoires mentionnés à l’article 63 ou, le cas
échéant, le numéro unique d’immatriculation ;
- une situation de trésorerie datant de moins de
huit jours ;
- un compte de résultat prévisionnel ;
- le nombre des salariés employés à la date de la
demande et le montant du chiffre d’affaires,
défini conformément aux dispositions du cinquième
alinéa de l’article 17 du décret du 29 novembre
1983 susvisé, apprécié à la date de clôture du
dernier exercice comptable ;
- l’état chiffré des créances et des dettes avec
l’indication des noms et du domicile des
créanciers ainsi que, par créancier ou débiteur,
le montant total des sommes à payer et à recouvrer
au cours d’une période de trente jours à compter
de la demande ;
- l’état actif et passif des sûretés ainsi que celui
des engagements hors bilan ;
- l’inventaire sommaire des biens du débiteur ;
- le nom et l’adresse des représentants du comité
d’entreprise ou des délégués du personnel
habilités à être entendus par le tribunal s’ils
ont déjà été désignés ;
- une attestation sur l’honneur certifiant l’absence
de mandat ad hoc ou de procédure de conciliation
dans les dix-huit mois précédant la date de la
demande ou, dans le cas contraire, mentionnant la
date de la désignation du mandataire ad hoc ou de
l’ouverture de la procédure de conciliation ainsi
que l’autorité qui y a procédé ;
- lorsque le débiteur exerce une profession libérale
soumise à un statut législatif ou réglementaire ou
dont le titre est protégé, la désignation de
l’ordre professionnel ou de l’autorité dont il
relève ;
- lorsque le débiteur exploite une ou des
installations classées au sens de la
réglementation applicable en Nouvelle-Calédonie,
la copie de la décision d’autorisation ou la
déclaration.
Ces documents doivent être datés, signés et certifiés
sincères et véritables par le débiteur.
Ceux qui sont mentionnés aux 1°, 3°, 5°, 6° et 7° sont
établis à la date de la demande. Dans le cas où l’un
ou l’autre de ces documents ne peut être fourni ou ne
peut l’être qu’incomplètement, la demande indique les
motifs qui empêchent cette production.
Vous êtes ensuite convoqué par le greffe à une audience
pour statuer sur l’opportunité d’ouvrir une telle
procédure.
Le Tribunal rend un jugement d’ouverture qui désigne
les organes de la procédure : juge-commissaire, le
mandataire judiciaire qui représente tous les
créanciers dont les salariés, et éventuellement un
administrateur judiciaire, qui dispose selon le cas
d’une mission de surveillance ou d’assistance.
Le jugement d’ouverture ouvre une période d’observation
de six mois, renouvelable une fois.
Elle permet de réaliser un diagnostic sur la santé
financière de votre entreprise, tout en organisant des
mesures de restructuration.
L’ouverture de la procédure entraîne le gel du passif
(interdiction des paiements, suspension des
poursuites) et s’accompagne de mesures de redressement
(restructuration, licenciements économiques, rupture
ou poursuite des contrats en cours).
Ainsi, il vous sera interdit de procéder au paiement de
vos créances antérieures au jugement d’ouverture et
vous ne pourrez plus être poursuivi par vos créanciers
individuellement.
A l’inverse, certaines créances nées postérieurement à
ce jugement et nécessaires à votre activité
(principalement, les salaires de vos employés, les
paiements dus en contrepartie de vos contrats
fournisseurs, les loyers dus en vertu de votre bail
commercial…) devront être payées à l’échéance,
permettant ainsi la poursuite de votre activité.
Cas particulier du bail : une fois la procédure
ouverte, le bailleur ne pourra plus résilier le bail
pour des échéances impayées avant le jugement
d’ouverture. Après le jugement d’ouverture, vous serez
tenu de payer les loyers à chaque échéance, mais le
bailleur ne sera pas en mesure de résilier le bail
avant une durée de 3 mois.
Un bilan économique et social de votre entreprise est
réalisé pendant la période d’observation par
l’administrateur et avec votre concours. Ce bilan
permettra ensuite l’élaboration du plan de
sauvegarde.
Celui-ci définit les modalités de règlement du passif,
ainsi que les perspectives d’emploi et les conditions
sociales de la poursuite de votre activité.
Le plan peut prévoir des licenciements pour motif
économique, auquel cas il devra également mentionner
les mesures nécessaires au reclassement et à
l’indemnisation des salariés occupant les postes
concernés.
Une fois arrêté par jugement, le plan devra être
exécuté, sur une période convenue qui peut s’étendre
jusqu’à 10 ans.
Intérêts de la procédure de sauvegarde :-
- Vous conservez la gestion de votre entreprise.
Celle-ci n’étant pas en cessation de paiement,
elle conserve la confiance de ses créanciers et
partenaires. La sauvegarde permet donc de régler
les difficultés avant qu’elles ne deviennent trop
graves. En prenant l’initiative de demander une
telle procédure, le plus tôt après l’apparition de
difficultés, vous optimisez vos chances de revenir
à une situation financière normale ;
- L’interdiction de payer les créances nées
antérieurement à l’ouverture de la procédure et
l’arrêt des poursuites individuelles ;
- L’arrêt du cours des intérêts légaux et
conventionnels ainsi que tout intérêt de retard et
majorations (sauf pour les prêts d’une durée égale
ou supérieure à un an en application des
dispositions de l’article Lp. 1147-8 du Code
civil).
- Les personnes physiques coobligées ou ayant
consenti une sûreté personnelle ou ayant affecté
ou cédé un bien en garantie peuvent se prévaloir
de cette disposition.